Les Mines du roi Salomon by Henry Rider Haggard

Les Mines du roi Salomon by Henry Rider Haggard

Auteur:Henry Rider Haggard [Haggard, Henry Rider]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romans, Aventures
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2012-03-10T15:04:18+00:00


CHAPITRE XII

UNE ASSEMBLÉE LUGUBRE

Sir Henry fut installé dans la hutte de Touala. La coupure qu’il avait à la joue nous inspirait des inquiétudes. Good avait aussi été très maltraité. Il avait voulu être témoin du duel entre les deux champions ; mais, après cet effort, le mal revint dans toute sa violence. J’étais le moins malheureux, et cependant j’étais littéralement brisé. Quand nous eûmes dépouillé nos cottes de mailles, – nous nous aperçûmes que sous ce fer protecteur nous n’étions que meurtrissures et écorchures.

Nous formions vraiment un lamentable trio, sans courage pour parler ni pour manger. Heureusement Faoulata se fit notre providence ; de ses mains elle nous prépara un breuvage qui nous réconforta, et elle nous procura aussi un remède indigène dont les applications nous soulagèrent beaucoup. Good se fit apporter sa petite pharmacie ; il y trouva de quoi panser la blessure de sir Henry et la sienne. Nos derniers lambeaux de mouchoirs de poche servirent de bandages, et nous attendîmes le reste du temps, souvent le meilleur des médecins.

Nous essayâmes en vain de dormir. L’air était rempli des cris déchirants de ceux qui cherchaient et pleuraient leurs morts.

Vers le matin, les cris diminuèrent, puis s’éteignirent. On n’entendait plus qu’un cri sauvage tout près de notre hutte. C’était Gagoul, qui, seule, pleurait le roi mort. Je m’assoupis d’un sommeil agité de rêves terribles ; tantôt je me voyais sous le couteau du Koukouana qui, le matin, m’avait fait voir trente-six chandelles ; tantôt c’était Touala qui tombait à mes pieds et je me voyais couvert de son sang. Quand je me réveillai, je trouvai le pauvre Good plus malade encore que je ne l’avais craint. La blessure de tolla qu’il avait à la jambe, était large et profonde ; il avait perdu beaucoup de sang, et la fièvre l’avait pris. Bientôt il se mit à divaguer d’une façon de mauvais augure.

Ignosi et Infadous nous rendirent visite de bon matin. Par ordre du nouveau roi, le pourtour de notre hutte fut évacué, afin qu’aucun bruit ne troublât notre malade. Good fut plusieurs jours entre la vie et la mort, et celle-ci me paraissait beaucoup plus probable que la guérison. Après une semaine de repos, sir Henry fut remis ; mais l’état de Good empirait. Faoulata, qui s’était d’office établie garde-malade, ne nous permettait pas de faire grand chose. Elle prétendait que nos mouvements trop brusques et trop fréquents agitaient le malade ; elle croyait mieux faire, et, en réalité, la garde-malade diplômée des hôpitaux n’est ni plus attentive ni plus patiente que ne le fut cette admirable fille. Je la voyais souvent triste et pensive, ne quittant pas le malade de vue, lui prodiguant tous ses soins. Un matin, je m’avançai pour voir comment Good avait passé la nuit ; pâle, sans mouvement, il était étendu sur sa couche de peaux.

« Mort ! Oh ! c’est donc fini, » m’écriai je dans un sanglot.

Faoulata me repoussa :

« Il dort, » dit-elle.

Il dormait ! Il était sauvé ! Effectivement, il



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